Des terroristes qui intéressent Paris et Washington

Publié le 9 avril 2006 Lecture : 1 minute.

Abdelmadjid Dahoumène, Adel Boumezbar, Mourad Ikhlef et M’hamed Benyamina ont été de nouveau arrêtés par les services de sécurité algériens un mois après avoir bénéficié d’une grâce à la faveur des dispositions de la loi sur la réconciliation nationale. Les trois premiers sont soupçonnés d’appartenir à un réseau terroriste mis en place par Ahmed Ressam, cet islamiste algérien qui projetait de commettre un attentat en décembre 1999 contre l’aéroport de Los Angeles. Suspecté d’être un complice de Ressam, Abdelmadjid Dahoumène est toujours activement recherché par la justice américaine, qui a mis sa tête à prix pour 5 millions de dollars. Les États-Unis s’étaient étonnés que ces trois hommes aient pu bénéficier d’une mesure de clémence de la part des autorités algériennes.
Reste le cas de M’hamed Benyamina, qui intéresse tout particulièrement le juge français Jean-Louis Bruguière. Ancien boucher à Trappes (Yvelines), Benyamina avait été interpellé par la police algérienne en septembre 2005. Au cours de sa garde à vue, il a révélé l’existence d’un projet d’attentat visant le métro parisien, l’aéroport d’Orly et le siège de la DST (Direction de la surveillance du territoire). L’élargissement de M’hamed Benyamina en mars dernier n’avait pas manqué de provoquer des remous au ministère français de l’Intérieur. Les organisations de défense des droits de l’homme craignent maintenant que les quatre activistes ne soient mis à la disposition de Washington et de Paris dans le cadre de la coopération contre le terrorisme.

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