Les mémoires d’une menteuse

Publié le 9 mars 2008 Lecture : 1 minute.

Empathie maladroite ou imposture ? C’est la question que se posent les critiques littéraires américains, quelques jours après avoir acclamé la parution d’Amour et conséquences, de Margaret B. Jones. L’ouvrage se présente comme des mémoires dans lesquels une métisse européo-amérindienne de 33 ans raconte son enfance dans un quartier déshérité de Los Angeles, au sein d’une famille adoptive afro-américaine. Et comment, sous l’influence de ses grands frères, elle fut contrainte de vendre de la drogue, dès son plus jeune âge, pour le compte d’un gang local.
Las, la sur de l’auteure a révélé le pot aux roses dans le New York Times : tout est faux, ou presque, dans le témoignage de Margaret, qui ne se nomme pas Jones mais Seltzer, a grandi avec sa famille biologique (blanche) dans le quartier huppé de Sherman Oaks et a même fait ses études dans une école privée catholique !
Pour sa défense, Seltzer explique qu’elle a voulu donner « une voix à des gens que personne n’écoute » et jure que « beaucoup de détails du livre sont tirés de l’expérience d’amis proches ». Reste qu’elle a, pendant trois ans, mené tout le monde en bateau, à commencer par sa maison d’édition, Riverhead Books. Laquelle a annulé la tournée prévue à travers les États-Unis et retiré de la vente tous les exemplaires du livre.

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