Grands prix littéraires : maigre récolte

Publié le 9 mars 2008 Lecture : 1 minute.

De tous les grands prix littéraires français, le Renaudot est celui qui s’est montré jusqu’ici le plus généreux à l’égard des écrivains originaires d’Afrique noire. Avant le Congolais Alain Mabanckou, distingué en 2006 pour Mémoires de porc-épic, il avait déjà récompensé deux Subsahariens : le Malien Yambo Ouologuem en 1968 pour Le Devoir de violence, et l’Ivoirien Ahmadou Kourouma en 2000 pour Allah n’est pas obligé. Les trois romans ont été édités par Le Seuil.
Comparativement, les autres jurys apparaissent très frileux. Celui du Médicis n’a jamais encore honoré d’écrivain originaire d’Afrique. Quant à celui du Femina, il n’a, en plus d’un siècle (sa création remonte à 1904), distingué qu’un seul écrivain ayant un lien avec le sud du Sahara : la Franco-Sénégalaise Marie Ndiaye, pour Rosie Carpe (Minuit) en 2001. Cinq ans auparavant, l’Académie française avait accordé pour la première fois son Grand Prix à un auteur africain : Calixthe Beyala, d’origine camerounaise, avait été distinguée pour Les Honneurs perdus (Albin Michel).
Les jurés du Goncourt avaient eu un éclair de génie en 1921 en décernant leurs lauriers à un auteur noir, mais René Maran, auteur de Batouala (Albin Michel), était un administrateur de la France d’outre-mer d’origine guyanaise. Depuis, rien.
Pour ce qui est du Nobel, le palmarès des Subsahariens francophones est égal à zéro. Couronné par l’Académie suédoise en 1986, le Nigérian Wole Soyinka écrit en anglais. Tout comme les Sud-Africains (blancs) Nadine Gordimer (1991) et John Maxwell Coetzee (2003).

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