Du malheur d’avoir une fille
À la fin du mois de février, en pleine Knesset, un député du Shass, parti religieux ultra-orthodoxe, a rendu l’homosexualité responsable de tous les maux d’Israël. On s’attendait à une réplique cinglante du Premier ministre Ehoud Olmert, les homosexuels israéliens jouissant des mêmes droits (mariage, etc.) que les hétéros. D’autant que la propre fille du chef du gouvernement, l’éditrice et chroniqueuse littéraire Dana Olmert, est elle-même lesbienne et ne s’en cache pas. Or rien, pas un mot. Il faut dire qu’avec douze députés, le Shass est indispensable à la survie de la coalition gouvernementale (67 sièges sur 120 au Parlement). Et que Dana, loin de partager les idées de son père, est notoirement de gauche
Tout le contraire, en somme, de Mary Cheney, la fille du vice-président américain, qui, bien que lesbienne et opposée à l’interdiction du mariage homosexuel prônée par la droite religieuse, n’en a pas moins activement soutenu la campagne de son père en 2004. Au grand dam de la communauté gay, qui évoqua à son propos un « mystère Mary ». Comme quoi, le cur a parfois ses raisons que la raison politique comprend parfaitement.
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