Sud-Sahara : des gestes symboliques

Publié le 9 janvier 2005 Lecture : 2 minutes.

L’aide que l’Afrique subsaharienne apporte aux victimes du séisme reste modique. Dix jours après la tragédie, le montant des dons ne dépassait pas 600 000 dollars, versés par trois pays et par l’Union africaine. L’Afrique du Sud, qui déplore 7 morts et 1 137 disparus, a été la première à réagir, deux jours après le drame, en envoyant à Banda Aceh, au nord de Sumatra, divers responsables, ainsi qu’une équipe de sauveteurs : médecins, parachutistes, infirmières… Une seconde équipe a été dépêchée dans l’île thaïlandaise de Phuket pour apporter une assistance médicale aux victimes et procéder à l’évacuation de quelque trois cents ressortissants sud-africains. Un Boeing 747 affrété par la compagnie Nationwide Airlines et deux hélicoptères de l’armée ont transporté sur place tentes et médicaments.
Le premier apport financier n’est intervenu que trois jours après la tragédie. Le Mozambique a remis une enveloppe de 100 000 dollars au Comité international de la Croix-Rouge en faveur des zones sinistrées. Il a fallu attendre le 30 décembre pour qu’Alpha Oumar Konaré, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), fasse mention de sa « consternation » et annonce une aide « symbolique » de 100 000 dollars. Cette somme a été remise aux organisations humanitaires, qui ont pris en charge son acheminement en Asie et en Afrique de l’Est. Cinq jours après le passage du tsunami, le Sénégal – seul pays d’Afrique de l’Ouest dans ce cas – s’est associé à la « solidarité internationale ». Le président Abdoulaye Wade a fait don de 150 000 euros (99 millions de F CFA) au titre de contribution de son pays au « deuil mondial ». Le 1er janvier, enfin, la Guinée équatoriale, troisième producteur subsaharien de pétrole brut, a remis un chèque de 200 000 dollars au Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Dans la foulée, le président Teodoro Obiang Nguema a appelé à « la création d’une coalition internationale de solidarité avec les victimes de la catastrophe ».
Au Nigeria, des compagnies pétrolières comme Shell, ExxonMobil et India’s Oil ont également promis des dons. Quant au Gabon, à l’Angola et à Madagascar, ils ont envoyé des messages de condoléances aux autorités des pays concernés par la « révolte de l’eau et de la terre ».

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