Mieux vaut prévenir que guérir

Publié le 9 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

Les ministres arabes de l’Intérieur et leurs chefs de police se seraient-ils convertis à la communication et à la liberté d’opinion ? Lors de leur conférence annuelle, tenue du 4 au 5 janvier, à Tunis, ils ont laconiquement préconisé, dans une déclaration publiée à l’issue des travaux, la coopération avec leurs collègues arabes de l’information « de manière à renforcer le rôle de l’information dans la lutte contre la criminalité et notamment le terrorisme ».
Cette déclaration est loin de traduire la réalité d’un débat plus approfondi qui a eu lieu à huis clos. Les ministres, confie l’un d’eux à J.A./l’intelligent, ont reconnu que la répression était « insuffisante » pour contrecarrer les extrémistes (entendez les islamistes radicaux). Pour la première fois, ajoute- t-il, le besoin d’une démarche différente de la répression aveugle s’est ouvertement fait sentir et a reçu une approbation quasi générale.

L’un des ministres a posé le problème en ces termes : « Il faut davantage de démocratie et de dialogue pour attirer les jeunes et leur permettre d’exprimer librement leurs opinions plutôt que de les empêcher et en faire des proies faciles pour les mouvements extrémistes et violents. » Des pays comme le Yémen, l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie ont fait état de certaines de leurs expériences dans ce domaine. Il a ainsi été convenu qu’il fallait débattre publiquement avec les jeunes et faire participer les « savants de l’Islam » à ce dialogue pour aider à les détourner de l’extrémisme.

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