Mieux vaut prévenir que guérir
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Les ministres arabes de l’Intérieur et leurs chefs de police se seraient-ils convertis à la communication et à la liberté d’opinion ? Lors de leur conférence annuelle, tenue du 4 au 5 janvier, à Tunis, ils ont laconiquement préconisé, dans une déclaration publiée à l’issue des travaux, la coopération avec leurs collègues arabes de l’information « de manière à renforcer le rôle de l’information dans la lutte contre la criminalité et notamment le terrorisme ».
Cette déclaration est loin de traduire la réalité d’un débat plus approfondi qui a eu lieu à huis clos. Les ministres, confie l’un d’eux à J.A./l’intelligent, ont reconnu que la répression était « insuffisante » pour contrecarrer les extrémistes (entendez les islamistes radicaux). Pour la première fois, ajoute- t-il, le besoin d’une démarche différente de la répression aveugle s’est ouvertement fait sentir et a reçu une approbation quasi générale.
L’un des ministres a posé le problème en ces termes : « Il faut davantage de démocratie et de dialogue pour attirer les jeunes et leur permettre d’exprimer librement leurs opinions plutôt que de les empêcher et en faire des proies faciles pour les mouvements extrémistes et violents. » Des pays comme le Yémen, l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie ont fait état de certaines de leurs expériences dans ce domaine. Il a ainsi été convenu qu’il fallait débattre publiquement avec les jeunes et faire participer les « savants de l’Islam » à ce dialogue pour aider à les détourner de l’extrémisme.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise