Vers le grand remue-ménage
Le nouveau secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, devrait être officiellement recommandé, le 9 octobre, par le Conseil de sécurité à l’Assemblée générale de l’ONU (voir pages 12-13). Sa première priorité, à partir de sa prise de fonctions le 1er janvier 2007, est de faire évoluer les mentalités et de réorganiser le staff. Prenant les devants, le vice-secrétaire général (en fait le numéro deux de l’organisation), le Britannique Marc Malloch Brown, connu pour sa franchise et ses critiques vis-à-vis de l’administration américaine, a déjà annoncé son départ. La plupart des autres hauts fonctionnaires se sentent menacés. Et ils sont nombreux. En dix ans, le Ghanéen Kofi Annan a, tout en réduisant les effectifs subalternes d’un millier de personnes, créé une vaste superstructure : un conseil de gestion (cabinet) de trente-deux membres, dont dix secrétaires généraux adjoints, ainsi qu’une armada de représentants, conseillers et envoyés spéciaux forte de plus de quatre-vingt-dix personnes, dont le tiers travaillent sur l’Afrique, dix sur l’Asie, onze sur l’Europe, neuf sur le Moyen-Orient et cinq sur l’Amérique latine. Une trentaine d’autres s’occupent de questions transversales alors que neuf personnalités sont des « messagers » de la paix.
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