Satisfecit du FMI

Publié le 8 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

Le Fonds monétaire international (FMI) et le Liberia se rabibochent. Le 2 octobre, le gendarme financier de la planète a annulé sa déclaration de non-coopération avec Monrovia. Le texte était entré en vigueur le 30 mars 1990, quelques mois après le début d’une guerre civile de quatorze ans qui aura fait près de 150 000 morts et ravagé toutes les infrastructures. « Les autorités libériennes ont fait des progrès considérables dans l’application du programme économique », se félicite le FMI. De 7 % en 2006, la croissance devrait atteindre 8 % en 2007, tandis que l’inflation ne devrait pas dépasser 10 %. Autre bon point : la régularité des remboursements au FMI. Élue à la présidence le 8 novembre dernier, Ellen Johnson-Sirleaf, ancienne de la Banque mondiale, a fait le ménage, ce qui n’est pas pour déplaire aux institutions de Bretton Woods : audit des services publics, réduction des effectifs dans la fonction publique, compression des dépenses Son pays en a bien besoin, qui fait partie des plus endettés de la planète : en 2006, ses arriérés à l’égard des trois institutions multilatérales (FMI, Banque mondiale et Banque africaine de développement) s’élèvent à 1,47 milliard de dollars. Quant à la dette totale, elle représente 800 % du PIB. L’espérance de vie des Libériens, dont 80 % vivent en dessous du seuil de pauvreté et 76 % sont illettrés, n’est que de 40 ans. Un programme dit « de référence » avec le FMI est en cours, première étape avant le début du processus menant à l’annulation de la dette dans le cadre de l’initiative PPTE (pays pauvres très endettés).

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