Quelques idées reçues

Publié le 8 octobre 2006 Lecture : 2 minutes.

« Ce poste n’est pas pour moi » L’intitulé de l’offre d’emploi vous attirait. Il convenait, on ne peut mieux, à l’idée que vous vous faites de l’avancement de votre carrière. Déception : après avoir lu en détail le descriptif de la fonction et celui du candidat jugé idéal par le rédacteur de l’offre, vous êtes convaincu que vous ne ferez pas l’affaire. C’est une question de formation. Ou de spécialisation. En êtes-vous si certain ? Au fil de notre enquête, les responsables de recrutement ont fait quelques observations que nous avons réunies en trois idées simples.

Oui aux études sur le continent
Les cursus africains commencent à jouir d’une bonne réputation dans les circuits économiques : « Le Maroc dispose de filières économiques de qualité, la Tunisie d’écoles d’ingénieur de bon niveau, le Sénégal de bonnes formations dans l’informatique alors que le Cameroun est un vivier d’écoles d’assurances », résume Paul Mercier, de Michael Page. Les recruteurs sont donc de plus en plus attentifs à des profils formés en Afrique et présentant d’une première expérience à l’étranger ou dans une multinationale implantée sur le continent.

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Candidats au retour : pas à n’importe quel prix
Les Africains formés à l’étranger restent bien évidemment de sérieux candidats, car ils cumulent l’avantage d’être initiés aux normes internationales tout en ayant une bonne connaissance de l’environnement culturel local. « Il existe une vraie motivation aujourd’hui chez les Africains formés en Europe ou aux États-Unis à rentrer en Afrique », s’enthousiasme Paul Mercier. Même si aujourd’hui certains DRH restent circonspects : « Les jeunes formés à l’étranger réclament parfois des sommes extravagantes pour revenir. Or ils entrent directement en compétition avec de très bons profils formés localement par l’Institut supérieur de management (ISM) ou par Sup de Co Dakar », explique Thierno Seydou N. Sy, DRH à la Banque sénégalo-tunisienne.

Le MBA, aujourd’hui, c’est vraiment dépassé
« Le MBA a été très à la mode, mais aujourd’hui les clients sont beaucoup moins exigeants en la matière, assure Didier Acouetey, d’Afric Search. Exception faite peut-être des postes spécialisés en finance, pour lesquels il faut avoir une bonne expérience des marchés. » Si un MBA obtenu aux États-Unis ou même en Europe peut bien évidemment être un atout supplémentaire, il ne semble pas forcément adapté aujourd’hui à la réalité économique africaine : « Un MBA décroché dans une des dix plus grandes écoles américaines est avant tout un bon passeport pour travailler à la Citibank ou à General Electric », conclut Paul Mercier.

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