À la recherche du bon profil

Publié le 8 octobre 2006 Lecture : 2 minutes.

Patricia Rosiod, directrice des ressources humaines, groupe CFAO.
La mobilité est une règle
« Nous n’avons pas de candidat type. La première règle, c’est d’être mobile et d’accepter de poursuivre sa carrière dans un pays voisin, dans l’une de nos filiales, sans garantie de retour possible dans le pays d’origine. Cette mobilité interne et géographique est une chance puisque notre groupe couvre trente pays. Il faut savoir et vouloir la saisir. Nous proposons des postes à des jeunes qui ont suivi leurs études en Afrique comme à ceux qui ont fait tout leur cursus en France et qui ont envie de revenir. Nous projetons d’ailleurs de soutenir l’African Business Club, une association d’étudiants ressortissant d’Afrique lors du prochain Trophée Euromanager [jeu de simulation de gestion d’entreprise réservé aux grandes écoles de commerce, NDLR], pour que l’Afrique soit représentée au plus haut niveau. »

Alexandre Fabre, manager, Adexen, cabinet de recrutement spécialisé sur le Nigeria.
Savoir résister à la pression
« Les demandes des entreprises varient suivant leur culture : certaines recherchent des célibataires, car ils sont par définition plus mobiles, d’autres plutôt des cadres mariés, réputés plus stables et plus solides. Dans tous les cas, nous recherchons des candidats dotés d’une certaine constance émotionnelle et capables de supporter un environnement stressant. Nous les mettons en situation, du type : Le chauffeur du camion qui transportait le matériel a eu un accident grave. Que faites-vous ? Nous menons des tests de personnalité pour juger de la capacité à appréhender un environnement difficile. Il faut une certaine flexibilité opérationnelle. Autrement dit, savoir s’adapter et prendre des décisions immédiatement. »

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Cheikh Daff, responsable ressources humaines Afrique, Sogea-Satom.
Des jeunes ouverts sur le monde
« Les stages de fin d’études constituent toujours une bonne porte d’entrée dans le monde de l’entreprise. Par ailleurs, si la candidature spontanée reste un bon moyen pour se faire repérer, je conseille également aux juniors d’aller activement à la rencontre de leur futur employeur. Ils peuvent pour cela participer aux forums étudiants-entreprises en Europe comme en Afrique, qu’ils soient organisés par leurs écoles, comme celui de l’EIER-ETSHER* à Ouagadougou, ou par des cabinets spécialisés, comme AfricTalents à Dakar, à Bamako ou à Paris. Ces forums sont de bons viviers d’embauches. »

*École inter-États d’ingénieurs de l’équipement rural (EIER), École inter-États des techniciens supérieurs de l’hydraulique et de l’équipement rural (ETSHER)

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