Ce que peut faire Condi…

Publié le 8 octobre 2006 Lecture : 2 minutes.

Un des conseillers les plus proches de Condoleezza Rice au département d’État, Philip Zelikow, a déclaré dans une réunion d’un think-tank que le sentiment de faire des progrès dans le conflit israélo-arabe était la « condition sine qua non » pour que les Arabes modérés et les Européens coopèrent sur l’Iran et sur beaucoup d’autres dangereux problèmes de la région. « Nous pouvons nous hérisser contre cette idée, a-t-il affirmé, mais c’est un fait. »

Il est à craindre que le président George W. Bush et sa secrétaire d’État aient, quant à eux, un temps de retard. Au moment où Condoleezza Rice préparait son voyage au Moyen-Orient, d’autres membres de son entourage indiquaient que le mieux qu’elle pouvait espérer, c’était d’apporter de l’aide au président modéré palestinien Mahmoud Abbas et qu’on lui propose des idées pour relancer le processus de paix.
Rice pourrait profiter de cette tournée pour engager des négociations sur un large cessez-le-feu. Elle pourrait commencer par dire aux Israéliens qu’ils doivent mettre fin immédiatement à tous les assassinats ciblés et arrêter les créations de colonies. Elle devrait expliquer aux Palestiniens que si les déclarations sont importantes, elle est moins intéressée par les belles paroles que par la capacité et la volonté du gouvernement palestinien de cesser toutes les attaques contre Israël, au lieu de les encourager. Washington presse déjà le Premier ministre israélien Ehoud Olmert de rencontrer Abbas et de lui apporter plus qu’un soutien symbolique. Rice devrait dire à toutes les parties que l’objectif du président Bush est une reprise sans réserve des négociations de paix, et qu’il y consacrera toutes les ressources de sa présidence.

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Rice devrait aller à Damas – ou y envoyer un assistant de haut rang – pour dire au président Bachar al-Assad que les relations américano-syriennes pourraient s’améliorer s’il calmait un peu ses clients du Hamas et du Hezbollah. Les Européens – qui ont multiplié les pressions sur les États-Unis – devraient, de leur côté, faire le même voyage pour menacer Assad de vraies sanctions s’il se dérobait. La leçon des désastreuses guerres de cet été au Liban et à Gaza est que le temps des voyages de politesse et des petits pas tactiques est largement révolu. On espère que les patrons de Zelikow vont se réveiller.

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