Boom des réserves africaines

Publié le 8 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

En recoupant différentes sources spécialisées, on découvre que les réserves pétrolières prouvées* du continent africain ont augmenté de 153 % depuis 1980, nettement plus que les réserves mondiales (+ 89 %). L’extraction réalisée en vingt-cinq ans a donc été plus que compensée par les nouvelles découvertes : l’Afrique disposait, à la fin de 2005, d’un stock disponible de 135,1 milliards de barils, contre 53,3 milliards en 1980. Sa part dans le total mondial est passée de 8 % en 1980 à 11,1 % en 2005.
Compte tenu du rythme actuel de production en Afrique (10 millions de barils par jour), ces réserves peuvent durer trente-huit ans. Mais les pays producteurs – anciens (Nigeria, Angola, Libye) et nouveaux (Guinée équatoriale, Tchad, Soudan, Mauritanie) – n’ont pas dit leur dernier mot. Les travaux d’exploration onshore et offshore battent leur plein. En vingt-cinq ans, la Libye (1re en Afrique et 9e dans le monde) et le Nigeria ont doublé leurs réserves. L’Angola les a multipliées par dix-huit !
Demain, le retour à la vie normale en République démocratique du Congo (RDC) pourrait faire de ce pays un nouveau grand producteur (ses réserves, estimées en 2002, sont de l’ordre de 1,5 milliard de barils). Le maintien des prix à un niveau élevé (entre 50 et 60 dollars le baril) pourrait relancer la recherche dans les petits producteurs en déclin (Cameroun, Tunisie, Gabon, Côte d’Ivoire) et dans de nouveaux prospects (Tanzanie, Mali, Ghana, Maroc, Afrique du Sud).

* Les statistiques sur les réserves étant fondées sur des estimations variables selon les sources, il faut toujours les considérer avec prudence. Ici, nous avons tenu compte des réserves prouvées, qui représentent les quantités pouvant être extraites au moyen des techniques actuelles dans les gisements existants.

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