Mbeki sur la sellette

Publié le 8 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

Le 1er juillet, à Accra, les experts du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) ont présenté devant les chefs d’État réunis au sein du Nepad les rapports de l’Afrique du Sud et de l’Algérie. « Les Algériens ont été très coopératifs. Le président Bouteflika a fait en sorte que les portes de l’administration nous soient ouvertes. Et ce n’était pas évident », estime la Sénégalaise Marie-Angélique Savané, à la tête du panel d’experts qui a réalisé les 400 pages du rapport algérien. Un document (encore confidentiel) de très bonne tenue, un peu complaisant, mais qui – et c’est rare entre Africains – met le doigt sur les failles de la bonne gouvernance. En l’espèce, en Algérie : la réforme du secteur bancaire et financier, la liberté d’expression dans les médias audiovisuels et le rôle de l’armée.
Thabo Mbeki a, lui, moins bien réussi son examen de passage. Le « Country Review Report » sur l’Afrique du Sud dénonce une société toujours raciste, une criminalité alarmante et une prise en compte trop tardive de la pandémie de sida. « Les Sud-Africains sont très sensibles à leur image trois ans avant la Coupe du monde de football qui se tiendra chez eux, explique un membre du secrétariat du Nepad. Mbeki a pinaillé sur chaque détail du rapport. »
À la sortie du huis clos, certains participants ont (par mégarde ?) laissé traîner des exemplaires du rapport, dont la presse s’est emparée. Une petite vengeance contre la susceptibilité du président de la nation Arc-en-Ciel, et sa suprématie sur le continent ?

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