L’Afrique pour modèle

Publié le 8 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

Au début du XXe siècle, Matisse, Picasso, Derain et tant d’autres artistes de génie tombèrent sous la fascination des masques et des statuettes africaines qu’ils pouvaient admirer dans des endroits tels que le musée de l’Homme de Paris. Leur uvre s’imprégna de cette esthétique nègre tenue en mépris par les Européens ; l’idéologie coloniale obscurcissait alors les esprits.
Un siècle plus tard, l’Afrique est à nouveau une source d’inspiration très forte pour les plasticiens du monde entier. L’exposition qui s’ouvre le 6 juillet à Versailles en est une bonne illustration. Le critique Philippe Piguet, maître d’uvre de la manifestation, a réuni neuf artistes contemporains d’horizons très divers, mais dont l’uvre est redevable à la culture africaine. Des totems en bronze d’Alain Kirili à la série de toiles intitulées Hip Hop Tribute de Julien Beneyton, en passant par les créatures métalliques de Richard Di Rosa et par les portraits photographiques de Jean-Baptiste Huynh – sans oublier, bien sûr, les dessins du Camerounais Barthélemy Toguo, le seul du lot à être originaire du continent -, leurs uvres contribuent toutes à exalter la puissance créatrice de cette région du monde.
On aura compris que le titre de l’exposition est un clin d’il à l’American Way of Life, formule en vogue au début des années 1960 pour désigner la généralisation en Occident du modèle de consommation américain. Que l’Afrique, pour sa part, ait son art comme modèle est pour elle un beau sujet de fierté.

African Way, Exposition du 6 juillet au 23 septembre, Orangerie de madame Élisabeth, Versailles, France.

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