eZiba au panier
Publié le 8 mai 2005 Lecture : 1 minute.
En 2003, eZiba, une société américaine créée en 1999, spécialisée dans l’artisanat, décide de commercialiser les « paniers des veuves du Rwanda ». Ils sont achetés 18 dollars et revendus 55. L’opération entre dans le cadre, moderne et très en vogue, du commerce équitable, qui veut que le commerçant du Nord paie convenablement le producteur du Sud. Elle est soutenue par l’ONG Women for Development, qui reçoit d’ailleurs 10 dollars par vente. Grâce à quoi, sur Internet, eZiba vend jusqu’à 100 paniers par jour. En avril 2004, elle passe une seconde commande aux veuves rwandaises, pour un montant de 23 148 dollars. Parallèlement, la société lance une vaste campagne de marketing et demande à des centaines de clients potentiels s’ils souhaitent recevoir son catalogue par la poste.
En septembre, plus de 10000 brochures sont envoyées… Mais à ceux qui avaient répondu qu’ils n’étaient pas intéressés ! L’erreur est fatale : les ventes de fin d’année sont un naufrage, eZiba cesse son activité en janvier 2005 avant d’être déclarée en faillite en mars. Auparavant, en décembre, l’entreprise a remboursé 500000 dollars à une banque et payé 369000 dollars à divers créanciers. Mais pas les 23148 dollars qu’elle devait aux veuves rwandaises La somme vient seulement de leur être versée et c’est le repreneur de l’activité, le groupe Overstock, qui a fait le chèque. En Afrique du Sud, au Maroc, mais aussi en Afghanistan ou au Tibet, d’autres artisans font les frais de l’aventure eZiba. Au total, la dette avoisinerait 100000 dollars
