De bonnes raisons d’investir ?

Publié le 8 mai 2005 Lecture : 2 minutes.

Investisseurs étrangers, le Cap-Vert vous tend les bras ! proclame le gouvernement. Le pays, en effet, dispose de nombreux atouts : stabilité politique et sociale, situation géographique privilégiée, qualité des infrastructures et des ressources humaines – la main-d’oeuvre est jeune et relativement bien qualifiée -, cadre macroéconomique à l’abri des fluctuations, législation propice au développement des affaires. Celle-ci offre de nombreuses incitations fiscales, notamment aux entreprises franches, qui sont une dizaine, aux sociétés installées dans les parcs de Mindelo et de Praia, ainsi qu’aux entrepreneurs du secteur touristique.
Pour sa campagne de promotion, le Cap-Vert a défini certains secteurs prioritaires : le tourisme bien sûr, mais aussi les services portuaires et aériens, l’industrie de transformation (pêche, textile) et la finance. Courant 2005, l’État se désengagera de plusieurs entreprises, dont Interbase, une société de conservation frigorifique, le chantier naval de São Vicente (Cabnave) et Enapor, qui gère les ports de l’archipel. L’industrie (environ 8 % du PIB en 2004) a pris de l’importance au cours des dix dernières années. Aujourd’hui, c’est la transformation, la conservation et la commercialisation des produits de la mer qui sont attractives, davantage que la capture elle-même car, contrairement aux idées reçues, les ressources halieutiques ne sont pas très abondantes, malgré la taille de sa zone économique exclusive (ZEE). Le Cap-Vert possède toutefois un accord de pêche avec l’Union européenne qui lui permet de recouvrer 680 000 euros par an.
L’archipel compte aussi jouer sa carte dans le secteur textile, sachant qu’il peut offrir aux investisseurs étrangers des conditions préférentielles pour exporter vers les marchés nord-américain, africain et européen. Enfin, le Cap-Vert, déjà doté du secret bancaire (deux banques offshore y sont implantées), souhaite devenir une plate-forme financière attractive. Une législation aux normes de l’OCDE a été adoptée en février pour promouvoir le marché des capitaux. Elle permet, entre autres, la création d’organismes d’investissement collectif comme les fonds d’investissement, les fonds immobiliers et les fonds de pension, simplifie les procédures fiscales et adopte les normes du Gafi (Groupe d’action financière sur le blanchiment des capitaux) pour les zones franches. Parmi les projets déjà en discussion : la construction d’hôtels et de casinos par des hommes d’affaires de Macao ainsi que le démarrage, à São Vicente, d’une station de transbordement de conteneurs, d’une usine de montage de voitures, ainsi que la construction d’une marina. Le tout porté par des investisseurs belges pour quelque 100 millions de dollars.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires