BowLeven croit en Douala
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Le bassin pétrolier camerounais est-il à sec ? Généralement considérée comme géologiquement sur le déclin depuis que du pétrole y a été découvert en 1977, la région de Douala reste cependant relativement peu explorée. Ce qui n’a pas manqué de susciter l’intérêt de plusieurs compagnies d’exploration, comme BowLeven, créée de toutes pièces en 1997 grâce à des fonds d’investissement et à des capitaux privés. Présente au Cameroun à travers sa filiale EurOil, elle a obtenu des permis d’exploration sur des blocs dont elle estimait les réserves probables de pétrole et de gaz à 700 millions d’équivalents-barils avec une probabilité de récupération de l’ordre de 30 %. Le tout sur une surface totale de 2 300 km2 et 9 puits, non loin des blocs de la Guinée équatoriale.
Mais la société vient d’annoncer que les premiers forages n’ont rien donné, pas plus en gaz qu’en pétrole, et qu’elle abandonne les forages sur la zone de Bachuo-1 au large des côtes camerounaises. Elle s’est cependant déclarée optimiste pour le reste du bloc. Ce n’est pas le cas des investisseurs : cotée sur le marché spéculatif de la Bourse de Londres, l’action a perdu plus de 40 % de sa valeur à l’annonce de cette seconde nouvelle négative en quelques mois. Au point qu’Addax Petroleum, une autre société d’exploration, demande à BowLeven de lui rembourser les 3 millions de dollars qu’elle lui a cédés au titre d’un accord de farm-in qui lui permettait d’effectuer des explorations sur les permis détenus par BowLeven.
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