Après Obasanjo, qui ?
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À deux semaines du Sommet de l’Union africaine (Khartoum, 23-24 janvier), on ne connaissait toujours pas l’identité du successeur du Nigérian Olusegun Obasanjo à la présidence de l’organisation. Hôte de la manifestation, le Soudanais Omar Hassan el-Béchir est naturellement sur les rangs, mais souffre de deux handicaps majeurs : le conflit du Darfour et son contentieux avec le Tchadien Idriss Déby (voir pp. 44-46). Il peut apparemment compter sur le soutien de la Libye, qui fait valoir que le Soudan est loin d’être le seul pays africain en crise… Pour éviter, en cas d’élection, d’apparaître comme juge et partie dans le dossier du Darfour, Béchir ne verrait aucun inconvénient à laisser Obasanjo continuer de diriger la médiation en cours. Reste que ni le Tchad, ni la France, ni les États-Unis (même si ces deux derniers pays n’ont évidement pas de pouvoir de décision) ne veulent entendre parler de sa candidature. D’autres solutions sont donc évoquées, à commencer par une nouvelle prorogation du mandat d’Obasanjo. Problème : l’Afrique du Sud et l’Égypte n’y sont pas favorables. Le Congolais Denis Sassou Nguesso bénéficie du discret soutien de Paris et de son voisin Omar Bongo Ondimba, lui-même approché, au mois de décembre, par Alpha Oumar Konaré, le président de la Commission de l’UA.
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