Mosquée exemplaire
Marseille, Nice, Bordeaux, Strasbourg Nombreuses sont les villes françaises où les projets de mosquées s’enlisent dans des querelles politico-financières sans fin. C’est pourquoi la manière dont a été menée à terme la construction de celle de Créteil, ville socialiste de la proche banlieue parisienne, apparaît exemplaire. Cinq ans ont suffi – dont deux pour les travaux eux-mêmes – pour que sorte de terre l’élégant édifice de style arabo-mauresque qui a ouvert ses portes aux fidèles le 3 décembre. En outre, avec son dôme, ses vitres vertes et son minaret haut de 25 mètres, il affiche fièrement les éléments de la symbolique islamique.
Fort de quelque 5 millions d’adeptes, l’islam de France dispose de 2 000 salles de prière, dont moins d’une centaine sont de vraies mosquées, contre 39 000 églises, 1 100 temples protestants, 300 synagogues et une centaine de pagodes. Mais le mouvement de rattrapage semble amorcé. Dans les années à venir, près de 200 lieux de culte musulman dignes de ce nom devraient voir le jour.
La mosquée de Créteil sera inaugurée le 18 décembre. Ni le président Sarkozy ni Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur et, à ce titre, chargée des cultes, n’assisteront à la cérémonie. Mais Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, sera là. Ainsi que l’évêque catholique et le président de la communauté juive de la ville qui, depuis le début, ont toujours soutenu le projet.
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