Kabbaj toujours favorable à la convertibilité

Publié le 7 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

La crise financière internationale a fait disparaître du langage des responsables maghrébins l’expression de convertibilité totale de leurs monnaies, qu’ils avaient en projet. Aujourd’hui, ils se félicitent de voir la non-convertibilité les mettre à l’abri de la crise financière. Mais Omar Kabbaj, ancien président de la Banque africaine de développement (BAD) et aujourd’hui conseiller du roi Mohammed VI, ne l’entend pas de cette oreille. À Port el-Kantaoui et au colloque du cinquantenaire de la BCT, dont il était l’invité aux côtés de plusieurs gouverneurs – dont ceux des cinq pays maghrébins, de la France (Christian Noyer), de l’Égypte, des Émirats, de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et du Fonds monétaire arabe -, il est intervenu à deux reprises pour mettre en garde contre la tentation de renoncer à la convertibilité. « Dans nos pays, qui sont ouverts sur le monde extérieur, a-t-il dit, si quelqu’un veut sortir de l’argent, ce n’est pas l’office des changes qui va l’en empêcher. Et si nous ne continuons pas la libéralisation, nous mettrons nos investisseurs nationaux en position de désavantage par rapport à leurs concurrents étrangers. C’est vrai qu’il faut être prudent, mais le Maroc et la Tunisie peuvent accéder à la convertibilité dans deux à trois ans, d’autant que nous avons des banques centrales sérieuses. »

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