Discrimination positive
Les graves incidents du 1er décembre à Agadir, au cours desquels deux étudiants sahraouis sont morts écrasés par un autobus qu’ils voulaient empêcher de circuler, alors que la gare routière était bloquée par des manifestants, risquent fort de remettre en question l’un des privilèges dont bénéficient depuis plus de vingt ans les populations du Sahara occidental. Au nom de la discrimination positive, le ministère des Transports subventionne des milliers de billets d’autobus pour permettre aux fonctionnaires et étudiants sahraouis de retourner dans leur province pour les vacances quasi gratuitement. Or ces tickets sont régulièrement scannés et font l’objet d’un trafic générateur de surbooking, à l’origine d’incidents plus ou moins sérieux.
Artificiellement politisée par le Front Polisario, l’affaire d’Agadir n’a pourtant rien à voir avec l’arrestation, la veille à Casablanca, de 47 étudiants sahraouis venus de différentes villes du royaume et qui s’apprêtaient à effectuer une descente musclée dans la cité universitaire. Ceux-là étaient dûment encadrés par des militants séparatistes, qui – conséquence de l’ouverture démocratique – agissent de plus en plus à visage découvert sur les campus du royaume ainsi qu’au sein des « provinces du Sud » dans le but d’accréditer l’existence d’un front intérieur.
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