Courrier des lecteurs
Dictons pour Obama
– Ce que l’avenir nous réserve est souvent surprenant. La trace du pied d’un humain disparaît lorsqu’elle est piétinée par celui d’un éléphant. Et celle de l’éléphant est effacée par le vent ou la pluie. Seule celle de Dieu demeure éternelle.
Le peuple américain a parlé haut et fort avec l’élection de son nouveau président. Ce qui s’est passé aux États-Unis est extraordinaire : le jour de l’élection, le monde entier retenait son souffle.
Selon un dicton africain, il faut penser à la qualité de ses dents avant de saisir l’os d’un plat. Dans ce sens, Obama doit d’abord penser à se débarrasser des montagnes de problèmes légués par son prédécesseur, George W. Bush.
Sekou Camara, par courriel
Pour une réconciliation congolaise
– Au moment où l’histoire vient d’accoucher de quelque chose de bien et de beau aux États-Unis d’Amérique, une fois de plus le sang et les larmes continuent de couler en République démocratique du Congo. Il est difficile de comprendre qu’un des pays les plus riches du monde, présenté en 1960 comme grenier et chantier phare de l’Afrique, ait basculé dans la barbarie. Face à la crise actuelle, quelle force politique, aujourd’hui ou demain, peut proposer une solution fiable ?
En dépit de la tragédie, je reste persuadé que le Congo peut retrouver son équilibre s’il se réconcilie avec lui-même et avec tous ses voisins. Je rêve d’un Congo qui veut tourner la page des années de démon. Au lieu de continuer à se victimiser, le Congolais doit comprendre qu’il est le seul à être capable de trouver les solutions aux problèmes de son pays.
Jean-Baptiste Bokoto, Bruxelles, Belgique
Courrier coupé
– À la lecture du texte portant ma signature dans J.A. n° 2496, je suis resté figé, car ce texte tronqué et portant un titre faux ne reflète nullement mes convictions sur la problématique de la construction des États-Unis d’Afrique comme seule voie du développement du continent telles que je les avais exprimées dans le texte original.
Fidèle Ogbami, président du Mouvement de l’évolution sociale de l’Afrique noire (Mesan), Bangui, République centrafricaine
Réponse : Malheureusement, nous ne pouvons passer in extenso tous les textes qui nous parviennent. Plutôt que de ne pas les publier, nous y pratiquons des coupes en essayant de conserver l’esprit du propos. Quant au titre (« Utopie africaine ? », en l’occurrence), il demeure du ressort exclusif de la rédaction. Veuillez accepter nos excuses s’il vous a paru trahir vos convictions. P.-F.N.
Bon management en Afrique
– Je présente à l’équipe de J.A. mes félicitations pour le hors-série Les 200 premières ques africaines. C’est un produit de qualité. Merci de montrer aux futurs investisseurs, aux consultants et aux acteurs internationaux du développement qu’en Afrique nous usons également d’une politique managériale transparente, efficace et appréciable, et, donc, que nous savons ce qu’est le management.
Lionel Gbedey, par courriel
I had a dream
– J’ai rêvé que Barack Obama se multipliait ! Tous les hommes et toutes les femmes qui le souhaitaient entraient dans une sorte de photocopieuse géante et en ressortaient de l’autre côté métamorphosés en Obama ! Bien sûr, ce rêve n’a rien à voir avec le « I have a dream » de Martin Luther King, qui est progressivement devenu réalité. Songez que l’Amérique a poussé l’égalité démocratique jusqu’à porter un Noir à la présidence !
Mon rêve n’est peut-être que le signe de la singularité d’Obama. Espérons donc que l’« Obamania » contamine tous les esprits à travers le monde. Pour qu’émerge un nouveau monde où les valeurs de paix et de tolérance triomphent.
Ali Dimbio, Djibouti, République de Djibouti
Fierté africaine
– Merci à J.A. de rappeler aux Africains leur histoire, pour qu’ils participent davantage, et sans complexe, aux relations de leurs pays avec l’Occident !
Ousmane Dramé, New York, États-Unis
Pas de miracle américain
– Journaliste stagiaire au quotidien ivoirien L’Inter, je m’inscris entièrement dans l’analyse développée dans « Ce que je crois » du J.A. n° 2496. Je cite BBY : Obama « décevra, mais seulement ceux qui attendent de lui qu’il soit ce qu’il n’est pas, qu’il donne ce qu’il ne peut donner ». En effet, et cela devrait être clair dans l’esprit de tous ceux qui attendent des miracles : un homme ne peut donner que ce qu’il a.
Seydou Dao, Abidjan, Côte d’Ivoire
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