Retour d’exil

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) supervise le rapatriement, dix-huit ans après, des déportés au Sénégal et au Mali.

Publié le 7 octobre 2007 Lecture : 1 minute.

Au cur du programme électoral de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, le retour dans leur pays, après dix-huit années d’exil forcé, des déportés au Sénégal et au Mali commence à prendre tournure. Coupant court à une petite querelle de chiffres qui divisait les associations, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), chargé par les autorités mauritaniennes d’organiser l’opération, estime aujourd’hui à vingt-quatre mille le nombre des Négro-Mauritaniens exilés au Sénégal qui souhaitent rentrer au bercail, et à quelques centaines leurs semblables au Mali. La grande majorité d’entre eux vient d’une cinquantaine de communautés réparties dans quatre régions de Mauritanie – le Trarza, le Brakhna, le Gorgol et le Guidimakha -, toutes situées dans la moitié sud du pays.
Le calendrier se précise également. Les premiers retours devraient intervenir dans le courant du mois d’octobre. Sept mille déportés devraient avoir regagné leur pays d’ici à la fin de l’année. Les autres (17 000 personnes) devraient suivre tout au long de 2008. Le transport – par bateaux et véhicules tout-terrain – sera assuré par le HCR, qui veillera également à la réintégration des déportés dans leur communauté d’origine. L’opération posera nécessairement quelques problèmes lorsque les habitations auront été détruites ou se trouveront occupées par d’autres.
Pour pallier la brusque augmentation des besoins en eau et en nourriture, le HCR prévoit d’installer dix-huit pompes, de construire trente-cinq puits et de distribuer largement semences et outils agricoles. Les arrivants bénéficieront également d’une assistance alimentaire pendant les cinq mois qui suivront leur retour. En matière sanitaire, des campagnes de vaccination sont prévues. Des habitations provisoires – des tentes – doivent être mises à la disposition des ex-exilés, une vingtaine de salles de classe construites (ou rénovées) et équipées. Le HCR estime le coût des opérations, pour 2007 et 2008, à 7 millions de dollars.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires