Petits marchés, nouveaux acteurs

Publié le 7 octobre 2007 Lecture : 2 minutes.

Faire et défaire, disent les pessimistes. Des cycles, observent les économistes, qui savent que la vie des affaires est rythmée par des coups de balancier de plus ou moins grande amplitude. Dans le domaine de l’automobile, la fusion, en 1996, des deux groupes d’origine française CFAO et Scoa a donné naissance à ce qui a été, pendant une décennie, le plus grand concessionnaire d’Afrique subsaharienne francophone. La règle des économies d’échelle favorise une telle concentration. Seule une présence sur plusieurs marchés permet à l’opérateur économique de compenser leur étroitesse – dans les plus grands pays, les ventes annuelles de véhicules neufs s’élèvent à quelques milliers seulement – et leur morcellement.

Trois phénomènes se conjuguent aujourd’hui. Alertés par les problèmes de sécurité routière, un nombre croissant de pays ont décidé d’interdire l’importation de véhicules trop âgés, ce qui, à terme, devrait favoriser l’achat de voitures neuves. Les constructeurs, pour leur part, s’intéressent de plus près à l’Afrique. En temps de guerre économique, personne ne peut négliger un débouché commercial. La règle s’applique à d’autres sociétés, qui décident de compléter les activités de leur réseau commercial sur le continent par la distribution automobile. C’est par exemple le cas du groupe d’origine belge Demimpex, qui ajoute la commercialisation de véhicules particuliers, d’ailleurs plutôt haut de gamme (Audi, Mercedes et Volvo, notamment), à ses activités de fourniture de camions et d’équipements pour le génie civil.

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Le prix élevé des voitures neuves constitue encore un handicap à l’épanouissement de ces entreprises. Quoique, en Afrique du Nord, la demande est déjà si importante que les ventes en volume affichent une progression à deux chiffres depuis plusieurs années. D’ici à la fin de la décennie, la multiplication des automobiles dites low-cost devrait ajouter au dynamisme. Venues d’Europe comme la Logan de Renault Dacia, d’Inde comme la Mahindra Scorpio, déjà vendue au Maroc, ou encore de Chine – la marque Chery indique être déjà installée au Nigeria -, elles devraient afficher des tarifs capables de concurrencer même les importations de certaines occasions. À condition que la qualité soit aussi au rendez-vous, ont insisté les professionnels rencontrés dans le cadre de ce dossier, il y aura de quoi bousculer une nouvelle fois l’ordre établi.

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