Merkel en Afrique

Publié le 7 octobre 2007 Lecture : 2 minutes.

La chancelière Angela Merkel n’aura pas attendu aussi longtemps que son prédécesseur – six ans – pour se rendre en Afrique. Ayant fait du continent une priorité de sa présidence du G8, elle pouvait difficilement différer plus longtemps ce voyage, deux ans après son élection. Du 4 au 8 octobre, elle s’est donc successivement rendue non dans les anciennes colonies allemandes (Namibie, Togo, Cameroun), mais en Éthiopie, en Afrique du Sud et au Liberia. Comme Gerhard Schröder en 2004, elle a soigneusement évité les pays du « pré carré » français.
Souriante, à l’écoute, mais ferme dans ses convictions, la fille du pasteur Kasner a démontré, dans ses discours comme lors de ses rencontres avec Mélès Zenawi, le Premier ministre éthiopien, et avec les dirigeants de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré et John Kufuor, son attachement aux droits de l’homme et à la bonne gouvernance.
Même si l’Afrique n’est pas une priorité pour l’économie et la diplomatie allemandes, Berlin souhaite montrer à la communauté internationale son implication dans l’aide au développement (sida, éducation, etc.) et la gestion des conflits. En 2003, les soldats allemands ont, pour la première fois, intégré un contingent européen, dans le cadre de l’opération Artémis en RD Congo. Des policiers allemands sont actuellement présents au Liberia.
Contrairement à Gordon Brown, le nouveau chef du gouvernement britannique, qui menace de boycotter la prochaine réunion Europe-Afrique de Lisbonne, en décembre, si Robert Mugabe y est invité, Merkel a souhaité la participation de tous les Africains, sans exclusive. Ce qui ne l’a pas empêché de demander au Sud-Africain Thabo Mbeki de faire pression sur son voisin zimbabwéen pour qu’il respecte les droits de l’homme en général, et ceux de son opposition en particulier.
Bien entendu, l’étape sud-africaine d’Angela Merkel a aussi été l’occasion de parler business. Berlin souhaite décrocher un certain nombre de contrats dans le cadre de la Coupe du monde de football 2010. Plus de cinq cents entreprises allemandes ont déjà des participations majoritaires dans le secteur privé sud-africain. Le commerce bilatéral a avoisiné 11 milliards de dollars en 2006.
La chancelière devait achever sa tournée par deux rencontres symboliques. L’une avec Nelson Mandela, l’autre avec Ellen Johnson-Sirleaf, le 7 octobre, à Monrovia.

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