Lazarus Zim controversé à Pretoria

Publié le 7 octobre 2007 Lecture : 1 minute.

Lazarus Zim est-il un profiteur du Black Economic Empowerment (BEE), le système sud-africain qui oblige les grandes entreprises à ouvrir leur capital aux Noirs pour corriger des décennies d’apartheid ? Depuis un mois, ce businessman né il y a une quarantaine d’années dans un township de Free State, au sud de Johannesburg, est à la tête du cinquième gisement de platine d’Afrique du Sud (qui en est le premier producteur mondial). Et ce grâce au BEE, qui impose aux entreprises minières de céder, avant 2014, 26 % de leur capital à des Noirs.
Anglo Platinum (détenu en majorité par Anglo American), qui réalise à lui seul 40 % de la production mondiale de platine, a longtemps tardé à obtempérer. Rappelé à l’ordre par les autorités, la compagnie se résout, le 4 septembre dernier, à organiser une transaction considérée comme la plus importante dans le processus de BEE. Bénéficiaire d’une ristourne de 30 %, Mvelaphanda Resources, que dirige Zim depuis avril 2007, acquiert auprès d’Anglo Platinum 50 % de la mine de Booysendal – dont elle détenait déjà l’autre moitié – et 22,4 % de Northam Platinum pour 4 milliards de rands (409,5 millions d’euros). Joli coup.
Mais pour une partie de l’opinion publique, Zim n’est en rien le symbole de l’intégration noire. Plutôt l’illustration des dérives et des contradictions du BEE. De fait, le golden-boy a commencé sa carrière dans les affaires grâce à une bourse d’Anglo Platinum. Et, après avoir occupé de hautes fonctions chez M-Net (chaîne de télévision) et MTN (téléphonie mobile), il est revenu à la « maison » Anglo Platinum, avant de démissionner subitement en 2006.

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