Un petit tour et puis s’en va
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Un an presque jour pour jour après son arrivée au pouvoir, Yasuo Fukuda (72 ans), le Premier ministre japonais, a jeté l’éponge. Conservateur modéré, il a été le grand artisan du réchauffement des relations de son pays avec la Chine, mises à mal par son prédécesseur, Junichiro Koizumi. Il a justifié sa démission par la crise politique que traverse le Japon depuis les élections sénatoriales de juillet 2007. Le Parti libéral démocrate (PLD), qui monopolise le pouvoir depuis 1955, a en effet perdu la majorité à la Chambre haute du Parlement au profit des centristes du Parti démocrate du Japon (PDJ). Confronté à une incessante guérilla parlementaire, Fukuda a vu sa cote de popularité s’effondrer. Il venait d’annoncer le lancement d’un ambitieux plan de relance de l’économie, actuellement en plein marasme. Les observateurs s’attendaient à son maintien jusqu’aux élections de septembre 2009.
Secrétaire général du PLD et ancien ministre des Affaires étrangères, Taro Aso (68 ans) s’est déclaré disposé à « poursuivre les réformes engagées par M. Fukuda ». Ce nationaliste ombrageux, charismatique et très marqué à droite fait figure de favori, quoique le poste lui ait déjà échappé à trois reprises. Il devra se méfier de la très médiatique Yuriko Koike, ancienne journaliste et ancienne ministre de la Défense (ayant vécu et étudié en Égypte, celle-ci présente la singularité d’être parfaitement arabophone). Décision le 22 septembre, à l’issue d’une élection interne au PLD.
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