Que des gagnants !
Les deux pays vont engager une « coopération stratégique ». Dans les hydrocarbures, notamment.
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Lors de son premier voyage officiel en Afrique du Sud (2-3 septembre), le président vénézuélien Hugo Chávez n’a pas failli à sa réputation de champion des relations Sud-Sud et de pourfendeur des grandes puissances occidentales. D’une part, il a répété que « la tentative d’imposer au monde entier un point de vue unique a échoué ». De l’autre, il a exigé des anciens colonisateurs des « excuses » pour les « terribles génocides » perpétrés en Afrique et en Amérique du Sud. Prudent, le président sud-africain Thabo Mbeki ne l’a pas suivi sur ce terrain.
Au-delà de la rhétorique, la visite de Chávez a aussi exhalé une forte odeur de brut. Les deux parties ont signé plusieurs accords destinés à promouvoir entre eux une « coopération stratégique » de type « gagnant-gagnant », notamment dans le secteur des hydrocarbures. Le Vénézuélien a invité la compagnie pétrolière sud-africaine PetroSa à participer « immédiatement » à l’exploitation des réserves de la région de l’Orénoque, que le Venezuela s’efforce de développer par le biais d’entreprises mixtes contrôlées par l’État.
En échange, l’Afrique du Sud, qui dispose d’importantes capacités de raffinage, pourrait se voir confier la mission de traiter le brut vénézuélien. Ce qui lui permettrait de faire face à la demande en carburant et de trouver une issue à la grave crise énergétique dont elle est actuellement victime.
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