Mobilisation contre le paludisme à Paris
Publié le 7 septembre 2008 Lecture : 2 minutes.
Mobilisation à Paris dans la lutte contre le paludisme sous l’égide des Amis du Fonds mondial Europe, groupement présidé par Michèle Barzach, une ancienne ministre française de la Santé. Sont associés à l’opération : l’Alliance européenne contre le paludisme, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que le partenariat Faire reculer le paludisme. Cinq « événements » sont prévus du 9 au 28 septembre.
D’abord, une exposition photographique, Le Mauvais Air, sur le pont des Arts, qui sera inaugurée par le président Nicolas Sarkozy et le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Le titre de l’expo fait évidemment allusion à l’ancien nom du paludisme, « mala aria ». Les photos sont l’uvre de William Daniels, engagé depuis 2006 aux côtés de l’AFM Europe. Le livre de l’exposition paraîtra au début de septembre chez Images en manuvres.
Également prévus : un débat entre des parlementaires français, européens et originaires de pays en développement ; une table ronde de chercheurs ; un débat avec des représentants du secteur privé ; mais aussi la première réunion des diverses « coalitions » antipalu existant dans le monde.
La lutte contre le Plasmodium falciparum a fait de grands progrès depuis dix ans. D’une durée de vie moyenne de cinq ans, les moustiquaires imprégnées d’insecticides facilitent grandement la prévention. Les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (ACT) guérissent rapidement et évitent l’apparition de résistances. Pourtant, le palu continue de faire entre 1 et 3 millions de morts par an, principalement en Afrique subsaharienne, où il tue un enfant de moins de 5 ans toutes les trente secondes.
En dix ans, les budgets alloués à la lutte contre la malaria ont été multipliés par plus de vingt, passant de 64 millions de dollars en 1998 à plus de 1,3 milliard en 2007. Le Fonds mondial a pris en charge les deux tiers de ces financements, qui restent néanmoins insuffisants : les besoins sont estimés à 3,2 milliards de dollars par an. D’où l’appel des organisateurs : « la mobilisation internationale est aujourd’hui cruciale pour rendre efficace une lutte qui possède désormais tous les moyens techniques nécessaires ».
