L’invitation au retour

Publié le 7 septembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Je suis rentré en Israël l’année dernière avec toute ma famille, après avoir passé six ans aux États-Unis. Notre décision était purement idéologique : nous voulions être en terre d’Israël et participer à l’épanouissement d’un État juif. Bien sûr, nous avons volontiers accepté « le panier d’intégration », une aide financière minimale accordée par le gouvernement. À notre arrivée, nous avons été assaillis par les factures : nous devions 4 000 shekels (environ 750 euros) à l’assurance maladie pour les années où nous étions aux États-Unis ; on nous réclamait 3 000 shekels de redevance télévisuelle. Nous avons payé la première facture, mais avons fait appel pour la seconde. En outre, il nous a fallu trouver une mutuelle privée pour les dix mois suivants. Rien ne nous a découragés. Nous voulions vivre ici, en Israël. Comme beaucoup d’autres.

En tout, ce sont plus de 38 000 personnes qui sont retournées en Israël entre 2002 et 2005. En l’absence de la menace d’un antisémitisme militant ou d’une crise économique dans leurs pays d’origine, nous pouvons supposer qu’ils sont venus par conviction idéologique ou simplement parce qu’ils considèrent qu’Israël est leur patrie. Ce n’est pas parce qu’on leur proposait de l’argent qu’ils ont décidé de partir.
Dans le même temps, beaucoup d’Israéliens ont quitté le pays. Près de 100 000 entre 2002 et 2005, pour diverses raisons. Mais pour la majorité d’entre eux, c’est vraisemblablement par aspiration à une vie meilleure, sur le plan tant matériel, spirituel que social. Le climat est tendu, et la vie en Israël, quels que soient ses avantages, est chère. L’éducation n’est pas aussi renommée qu’elle le fut jadis, et le système de santé devient de plus en plus coûteux. Au niveau international, nous sommes en perpétuel conflit avec les Palestiniens et les ennemis de notre pays.
En réponse, notre ministère de l’Intégration a annoncé un plan pour inviter au retour les Israéliens expatriés. Il a dressé une liste de mesures incitatives. Par exemple, exonérer les arrivants des factures impayées qui les attendent. De son côté, Nefesh B’Nefesh, une fondation privée qui encourage l’immigration, propose, avec le soutien du gouvernement, une aide de 40 000 euros pour les médecins juifs qui voudraient s’installer sur le sol israélien.

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