Le FMI veut encadrer les fonds souverains

Publié le 7 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Brider et maîtriser la machine infernale. C’est l’objectif d’un groupe de travail instauré en avril dernier par le Fonds monétaire international (FMI) afin de définir un code de bonne conduite pour les fonds souverains. Ses recommandations seront soumises, le 11 octobre, au Comité monétaire et financier international (CMFI), l’instance politique du FMI. Il s’agit, a précisé l’institution, le 2 septembre, d’« un cadre volontaire généralement accepté par les fonds souverains. Il devrait préciser les règles de gouvernance, les dispositions comptables et les pratiques d’investissement qu’ils devront appliquer ».
Car ces fonds d’investissements détenus par les États ou les banques centrales inquiètent. Alimentée par des excédents commerciaux (Chine) ou par la manne pétrolière (pays du Golfe, Norvège, Russie), leur force de frappe est passée de 500 milliards de dollars investis en 1990, en majorité dans des groupes occidentaux (Total, Deutsche Telekom), à 3 000 milliards en 2007 et pourrait dépasser les 10 000 milliards après 2010. Bien qu’ils aient permis d’éviter le pire dans la crise des subprimes en renflouant des banques en déroute (Citigroup, Merrill Lynch, Morgan Stanley), les pays occidentaux craignent maintenant de les voir s’emparer de leurs joyaux industriels et financiers. Les pays africains sont totalement à l’écart du mouvement, et il n’est pas sûr que le futur cadre du FMI les incite à franchir le pas. Et l’Algérie, dont les réserves de change devraient dépasser les 150 milliards de dollars en 2008 et les 200 milliards en 2009, pourra maintenir son choix d’investir la rente pétrolière dans des bons du Trésor américain.

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