La tigresse et le superhéros

Publié le 7 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

On l’avait déjà vu en ceinture noire de judo, dirigeant un entraînement sur un tatami, ou torse nu, bravant les rigueurs de la taïga. La geste héroïque de l’ancien lieutenant-colonel du KGB, ancien président et actuel Premier ministre n’en finit plus d’enflammer les médias russes – presque tous étroitement contrôlés par le pouvoir. La dernière aventure de Vladimir Poutine l’a conduit non en Ossétie du Sud, où ses cosaques ressuscitent actuellement la gloire défunte de l’empire, mais dans un parc animalier de Sibérie, en compagnie de scientifiques et – quel intérêt autrement ? – d’une équipe de télévision.
L’ennemi ? Non quelque Caucasien sanguinaire, mais une tigresse de 5 ans, qui, s’étant libérée du piège elle était prise, menaçait, nous dit-on, l’intégrité physique de nos confrères. N’écoutant que son courage, le superhéros du Kremlin, qui, comme tout un chacun, ne se déplace jamais sans un carquois de fléchettes hypodermiques, a dû se dévouer pour endormir le fauve. L’anecdote est rapportée – sans rire – par Vedomosti, le très sérieux quotidien des affaires, ce qui, mieux que de longs discours, donne la mesure de la liberté de la presse en Russie.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires