La piste génétique

Publié le 7 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Le gène de l’infidélité existe-t-il ? La communauté scientifique reste réservée. Pourtant, les travaux récents d’une équipe de chercheurs du Karolinska Institute de Stockholm semblent bien renforcer l’hypothèse d’une explication génétique du comportement amoureux masculin. Au cur du problème : la variante 334 du gène codant pour l’un des récepteurs neuronaux de la vassopressine, une hormone présente dans le cerveau de nombreux mammifères. Dont l’homme.
« C’est la première fois qu’un gène est associé à la manière dont les hommes nouent une relation », commente Hasse Walum, l’un des auteurs de l’étude. Celle-ci a consisté à comparer, à partir d’un questionnaire, les comportements de 900 hommes, pères d’un enfant adolescent et vivant maritalement depuis au moins cinq ans. Les résultats sont surprenants.
Les hommes porteurs de la variante 334 dudit gène sont deux fois plus nombreux à avoir traversé une grave crise conjugale au cours de leur vie. Et également deux fois plus nombreux à ne s’être jamais mariés. Tandis que leurs compagnes expriment plus souvent leur insatisfaction quant à la qualité de leur relation amoureuse : fréquence des marques d’affection, temps passé à des activités communes, etc.
On imagine les conséquences – morales, mais aussi, bien sûr, commerciales – que cette découverte, si elle se confirme, serait de nature à susciter. À quand des tests génétiques pour s’assurer du caractère « fiable » des futurs maris ? Ou des traitements hormonaux « spécial fidélité » imposés par la tendre et chère à son compagnon ? On n’arrête pas le progrès. Ni le romantisme !

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