Hommage à Um Nyobe
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Les Camerounais s’apprêtent à célébrer le cinquantième anniversaire de la mort de Ruben Um Nyobe. Ce héros nationaliste fut abattu par l’armée française dans le village de Libel-li-Ngoy, dans le centre du pays, le 13 septembre 1958. Son tort avait été de formuler, le premier, un projet politique pour l’émancipation du peuple camerounais. Disparu à l’âge de 45 ans, Um Nyobe réclama très tôt des « modalités d’accès à l’indépendance dans un avenir raisonnable » pour son pays. Et fonda l’Union des populations du Cameroun (UPC) le 10 mai 1948. Nourri à la fois de traditions ancestrales, d’ascétisme presbytérien et d’influences communistes, ce tribun fut le premier Camerounais à s’exprimer à l’Assemblée générale de l’ONU en 1952.
Avec l’UPC, il voulut mettre sur pied « un organisme politique, seul qualifié pour représenter le peuple camerounais ». Les objectifs du parti : « Grouper et unir les habitants du territoire en vue de permettre l’accession des populations du Cameroun à la formation d’une fédération par la réalisation d’un programme politique de démocratisation rapide et d’émancipation des populations exploitées par les trusts coloniaux et par l’élévation de leur standard de vie. » Un discours d’une implacable modernité.
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