Facebook de retour, malgré les censeurs
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Les jeunes Tunisiens se sont remis à musarder sur Facebook. Ils en étaient privés depuis le 18 août. Quand ils tentaient de se connecter au réseau social Internet, ils recevaient invariablement la page « http error 404 », sans que l’Agence tunisienne d’Internet (ATI), qui dépend du ministère des Télécommunications, ait jugé bon de commenter, et encore moins de corriger, l’anomalie.
Une pétition électronique a circulé parmi les 12 000 internautes qui s’étaient déjà inscrits sur le réseau. Et les protestataires ont eu gain de cause. Depuis le 2 septembre, Facebook est de nouveau accessible, à la suite, dit-on, d’une intervention du président Zine el-Abidine Ben Ali lui-même.
Les « filtreurs » – pour ne pas dire les censeurs – traquent non seulement les sites pornographiques et terroristes, mais aussi les pages dont le contenu n’est pas politiquement correct – selon leurs critères, évidemment. Mais avec Facebook, ils sont allés trop loin.
Féru d’informatique et surfeur assidu sur Internet, le président Ben Ali pouvait difficilement laisser la situation perdurer. Ce d’autant moins que la politique gouvernementale entend favoriser l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC). Et qu’Internet reste en retard par rapport aux ambitions fixées. L’ATI fait état d’un peu plus de 2 millions d’utilisateurs (sur une population de 10 millions d’habitants), mais les professionnels sont sceptiques, le nombre de lignes de téléphone fixe ne dépassant pas 1,2 million.
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