Drôle d’embargo
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Attendu dans les prochains jours, le nouveau rapport au Conseil de sécurité du Comité des sanctions de l’ONU chargé de veiller à l’application de la résolution 1572 concernant l’embargo sur les livraisons d’armes à la Côte d’Ivoire s’annonce sévère.
Selon de bonnes sources, le groupe d’experts mené par l’Indienne Roy Choudhury, qui a séjourné dans le pays fin août, est rentré à New York amer d’avoir été boycotté par les différents protagonistes. Les enquêteurs se plaignent ainsi de s’être vu refuser l’accès à un « périmètre présidentiel » (camps de la garde républicaine et de la gendarmerie) « en constante extension ». Côté ex-rébellion, ils n’ont pas pu inspecter comme ils le demandaient les dépôts d’armements de la région de Séguéla.
Le groupe estime par ailleurs que des transferts d’armes continuent de se faire en provenance du Liberia, du Ghana et de l’Angola « afin d’alimenter les milices existantes ». Il dénonce également le retour de techniciens ukrainiens et biélorusses chargés de remettre en état les hélicoptères de combat MI-24 de l’armée gouvernementale, en principe interdits de vol. En conclusion, si les experts onusiens se gardent de parler de violation massive de l’embargo, ils n’en expriment pas moins de sérieux doutes quant à son respect par les camps en présence.
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