À l’école syndicale
La plupart des responsables des mouvements de jeunesse se sont forgé une âme de militant dans les structures estudiantines avant d’entrer en politique. Les trentenaires Jean Blé Guirao, Yayoro Karamoko ou Charles Blé Goudé ont fait leurs premières armes au sein de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), où ils ont côtoyé Guillaume Soro, le leader des Forces nouvelles (ex-rébellion), dans les années 1990. Leur origine, leur sensibilité politique, leurs accointances personnelles et les opportunités de carrière les ont amenés à adhérer à des partis différents. Certains, comme Jean Blé Guirao, ont dû vivre cachés. « Je suis resté onze mois dans la clandestinité, de septembre 2002 à août 2003, pour échapper aux escadrons de la mort », indique le président de la jeunesse UDPCI. De retour à la vie publique, il s’est investi dans le développement du parti créé par le général Robert Gueï, tué dès les premières heures de l’insurrection armée, le 19 septembre 2002.
Siméon Kpanhi (Jeunesse du MFA), ancien militant de la Jeunesse estudiantine catholique (JEC), et Kouadio Konan Bertin, ex-président de la Cellule de réflexion et d’action concrète (Cerac, syndicat d’étudiants proche du PDCI), sont les seuls à ne pas avoir rejoint les rangs de la Fesci. Le premier organise actuellement une grande revue d’effectifs à travers le pays pour mobiliser ses militants en vue du congrès du MFA, prévu les 3 et le 4 septembre à Abidjan. Le second a la lourde charge de réactiver les cellules du PDCI sur le terrain. Il assure actuellement la présidence tournante du Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (RJDP), plate-forme commune des mouvements de la jeunesse houphouétiste.
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