Au nom de la bibliodiversité

Publié le 7 août 2005 Lecture : 1 minute.

L’édition tient-elle son Bob Geldof ? Pour forcer le G8 réuni à Gleneagles (Écosse) à donner plus à l’Afrique, le directeur de l’Alliance des éditeurs indépendants, Étienne Galliand, n’a pas organisé de concerts planétaires, ni même de grands happenings littéraires. Mais le réseau de soixante-dix éditeurs indépendants de quarante pays, dont il a pris l’initiative il y a trois ans avec Michel Sauquet, de la fondation suisse Charles-Léopold-Mayer, a déposé en juillet sa demande d’adhésion à la Coordination Sud, qui rassemble cent trente ONG pour des actions de solidarité Nord-Sud. Son objectif : promouvoir la « bibliodiversité », face à une « multinationalisation des groupes d’édition qui se traduit par la prédation sur les marchés du Sud ».

La coédition est au coeur de la stratégie « solidaire » des « alternateurs » que sont L’Atelier, L’Aube et Métailié (France), Cérès (Tunisie), Tarik (Maroc), Le Figuier (Mali), Lom (Chili), Vozes (Brésil), Sanlian (Chine), Agah (Iran), Exandas (Grèce), Boréal (Québec), The New Press (États-Unis), Pluto Press (Australie) ou encore Zed Books (Royaume-Uni).

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Organisés en réseaux linguistiques francophone, hispanophone, lusophone, anglophone, arabophone, etc., ils ont coproduit des dizaines de titres dans le cadre d’accords à géométrie variable. « La solidarité entre producteurs se traduit par une mutualisation des coûts qui permet d’adapter les prix publics à chaque marché », se félicite Étienne Galliand. « Le livre équitable » n’est pas encore un label. C’est déjà un logo.

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