Le diabète 2 n’est pas inéluctable

Publié le 7 mai 2006 Lecture : 2 minutes.

Le diabète de type 2 est acquis, par opposition au diabète de type 1, qui est insulino-dépendant et se manifeste avant 40 ans. Sa progression n’est donc pas inéluctable si l’on adopte, par exemple, un régime d’alimentation de type méditerranéen. Pierre Meneton, de l’Association française des diabétiques, écrit dans Équation Nutrition, le périodique de l’Aprifel, l’Agence pour la recherche et l’information en fruits et légumes frais :
« Dans les populations traditionnelles, la glycémie des individus de 70 ans est à peu près la même que celle des individus de 20 ans et le diabète de type 2 y est à peu près inconnu. Lorsque ces populations adoptent le mode de vie caractéristique des sociétés industrialisées et urbanisées, la glycémie se met à augmenter progressivement en fonction de l’âge, avec une fréquence du diabète de type 2 qui passe, d’environ 0,1 % chez les individus de 20 ans, à environ 12 % chez les individus de 70 ans.
« Ce fut le cas pour les Juifs yéménites migrant en Israël, les Japonais aux États-Unis, les Indiens aux îles Fidji et Maurice, à Singapour, en Tanzanie, aux États-Unis et en Grande-Bretagne ou les Chinois à Hong Kong, à l’île Maurice, à Singapour et à Taiwan. C’est également ce qui s’est passé dans les populations l’industrialisation et l’urbanisation se sont développées sur place. Ainsi, les Chinois, les Indiens, les Japonais, les habitants des îles Nauru et Samoa, les Indiens Pima d’Arizona, les Aborigènes d’Australie, les Africains du Cap ou les habitants de New York, chez lesquels la mortalité liée au diabète de type 2 a augmenté de dix fois entre 1866 et 1923.

« En fait, la fréquence du diabète de type 2 suit exactement les indicateurs associés au développement économique : plus le revenu moyen par habitant est élevé, plus la fréquence du diabète de type 2 est élevée. Ce n’est pas une particularité humaine, c’est également ce qui se passe chez beaucoup d’espèces de primates maintenus en captivité dans les zoos : leur glycémie, mais aussi leur poids et leur pression artérielle, augmentent avec l’âge, ce qui ne s’observe jamais dans leur habitat naturel. »

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