Bush en chute libre

Publié le 7 mai 2006 Lecture : 1 minute.

A six mois des élections de la mi-mandat, la popularité du président George W. Bush est tombée à son niveau le plus bas depuis son arrivée à la Maison Blanche, en 2000. Un sondage USA Today-Gallup réalisé du 28 au 30 avril révèle que le chef de l’exécutif américain ne recueille plus que 34 % d’opinions favorables, contre 36 % le 12 mars. Seuls 32 % des sondés approuvent son action en Irak et sa politique dans les domaines de l’économie, de l’énergie et des affaires étrangères. Selon la même enquête, les démocrates bénéficient aujourd’hui d’une avance de 15 points dans les intentions de vote.
Depuis 1950, c’est la septième fois qu’un président recueille au printemps moins de 50 % des intentions de vote pour les élections de l’automne suivant. Les six fois précédentes, le parti présidentiel a perdu des sièges : de 5 en 1968 à 54 en 1994. Un déplacement de 15 sièges donnerait cette année aux démocrates une majorité à la Chambre des représentants. Un déplacement de six sièges leur donnerait le contrôle du Sénat.
Bush est tombé à un niveau d’impopularité comparable à celui de Richard Nixon au plus fort du scandale du Watergate ou de George H. Bush, son père, quelques mois avant les élections de 1992. Mais rares sont les présidents américains dont la dégringolade a été aussi vertigineuse. Comme le montre l’infographie ci-contre, il recueillait près de 90 % d’opinions favorables après les attentats du 11 septembre 2001 et en était encore à 70 % au moment de l’invasion de l’Irak, le 20 mars 2003.
Depuis, il y a eu l’enlisement en Irak, les cafouillages auxquels l’ouragan Katrina a donné lieu et le scandale des écoutes téléphoniques sans autorisation. Le dernier coup a été l’augmentation du prix de l’essence, facteur déterminant dans un pays aussi dépendant de l’or noir que le sont les États-Unis.

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