Le « sang neuf » de Meriam Mint Haïmoud

Publié le 7 janvier 2007 Lecture : 1 minute.

A 27 ans, la benjamine du nouveau Parlement mauritanien a remporté l’un des deux sièges à pourvoir dans la ville d’Atar. Son mot d’ordre de campagne – « Du sang neuf en politique » – a manifestement fonctionné à merveille et lui a permis de l’emporter sur un vieux routier, Ahmed Ould Sidi Baba, ancien ministre et président du Rassemblement pour la démocratie et l’unité (RDU), l’ex-parti majoritaire.
Avant les élections, Meriam Mint Haïmoud menait de front des études de droit à l’université de Nouakchott et la gestion d’une boutique de confection. Elle affirme que c’est l’adoption de la loi imposant la présence de 20 % de femmes sur les listes de candidats qui l’a convaincue de tenter sa chance, au mois de novembre. « Vingt pour cent, c’est un minimum dans un pays qui compte plus de 50 % de femmes », estime-t-elle.
Même si elle manque d’expérience politique, la candidate indépendante n’était pas totalement désarmée. Elle a bénéficié du soutien de sa famille, très impliquée dans la gestion des affaires de la ville. Avec un père haut fonctionnaire et ancien député, la gestion de la chose publique ne lui est pas complètement inconnue.
Députée à son tour, elle entend faire valoir au Parlement les préoccupations qui l’animaient déjà dans le quartier populaire de Nouakchott où elle vit depuis quinze ans : éducation, lutte contre la pauvreté et défense du droit des femmes. « Lourde responsabilité », selon elle. Vaste programme, aussi. Elle a promis à ses électeurs de n’accomplir qu’un seul mandat, afin de « laisser leur chance aux autres ». Car son souhait est de convertir les Mauritaniens à une démocratie dynamique dans laquelle les dirigeants ne sont pas inamovibles.

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