Visite à la clinique de la Soukra

Publié le 6 novembre 2005 Lecture : 2 minutes.

Le Dr Zouhaïr Mechri refuse le terme « tourisme médical », qu’il trouve déplacé. À la clinique de La Soukra, dans la banlieue nord de Tunis, unité dont il est le coordinateur médical, les patientes étrangères venues pour une implantation mammaire ou une liposuccion restent aussi longtemps qu’il le faut dans un environnement médicalisé.
Construit sur un terrain de 2,5 ha, l’ensemble de bâtiments de 17 000 m2 leur offre un cadre naturel agréable et une large gamme de services (cafétéria, restaurant…) susceptibles de transformer leur séjour en plaisante villégiature. Mais l’essentiel est dans l’équipement de cet établissement pluridisciplinaire, ouvert en 2003, dont la chirurgie plastique n’est jusqu’ici qu’une activité secondaire. Avec ses trois salles d’opérations, son service de réanimation, son unité d’imagerie médicale, son centre de rééducation polyvalente, etc., la clinique de La Soukra, qui dispose d’un effectif de 240 personnes pour 90 lits, est l’une des mieux dotées de tout le Maghreb. Dans la région, elle est aussi la première structure privée – l’investissement de 21 millions de dinars (13 millions d’euros) a été financé pour une bonne part par une famille d’industriels, les Ben Yedder – à s’être spécialisée dans le traitement des maladies du système nerveux.
De fait, si les Européens, ou plutôt les Européennes (françaises essentiellement), constituent près de 90 % de la clientèle en chirurgie plastique, dans les autres spécialités, les patients étrangers viennent surtout de Libye ainsi que, dans une moindre mesure, d’Algérie et de Mauritanie.
Tout est fait ici pour donner une image de rigueur et de compétence. Les contrôles de qualité sont une obsession, tandis que les activités les plus pointues bénéficient du concours de médecins français. Les contacts avec ces derniers sont d’autant plus faciles que l’initiateur du projet, le Pr Rachid Manaï, qui occupe les fonctions de directeur médical, a lui-même longtemps exercé au CHU (centre hospitalier universitaire) parisien de la Pitié-Salpêtrière.
Ces relations privilégiées avec le corps médical du nord de la Méditerranée laissent espérer d’intéressants développements à l’établissement tunisois, qui n’exclut pas, par exemple, un accord avec la Sécurité sociale française pour la prise en charge de soins de rééducation fonctionnelle de longue durée.

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