Soudan : à chacun ses pétrodollars
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Le président soudanais Omar Hassan el-Béchir a annoncé, le 31 octobre, la mise en place de la très attendue Commission pétrolière nationale (CPN), qui garantira le partage des revenus de l’or noir entre Khartoum et le gouvernement autonome transitoire du Sud, composé en grande majorité d’anciens rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM). En vertu de l’accord de paix signé en janvier 2005 – qui avait mis fin à plus de deux décennies de guerre civile entre le Nord et le Sud -, 50 % des recettes iront au gouvernement sudiste, 48 % au gouvernement central et 2 % aux régions productrices. La CPN devra également statuer sur les différends relatifs à la double attribution de certaines concessions pétrolières situées au Sud. Comme le bloc Ba, attribué en février 2005 par le SPLM à la britannique White Nile Ltd., mais revendiqué par Total aux termes d’un accord précédemment signé avec le gouvernement de Khartoum. Scénario identique pour le bloc 5b, qui pourrait renfermer – selon les prévisions les plus optimistes – jusqu’à 1 milliard de barils. Actuellement exploré par un consortium dirigé par la malaisienne Petronas, il est réclamé par la compagnie moldave Ascom Group SA, en vertu d’un accord passé en juin dernier avec le SPLM. Très implantée au Sud-Soudan, Petronas ne compte pas pour l’instant s’engager dans une bataille juridique. Et préfère la voie de la conciliation. Contrairement à Total, qui n’a pas caché son intention de faire valoir ses droits.
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