L’alibi de Rove
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Pourquoi le procureur Patrick Fitzgerald a-t-il décidé in extremis de ne pas inculper Karl Rove dans l’affaire des fuites de la Maison Blanche, le « Plamegate » (voir pp. 24-25) ? Un nouvel élément fournit un commencement de réponse. Le 11 juillet 2003, à 11 h 17, Rove aurait envoyé à Adam Levine, son attaché de presse à la Maison Blanche, un courriel pour lui demander de venir dans son bureau. Quelques minutes auparavant, il s’était entretenu au téléphone avec Matthew Cooper, du Time, pour, suppose-t-on, l’informer que Valerie Plame, l’épouse de l’ancien diplomate Joseph Wilson, était un agent de la CIA. Or s’il n’a pas signalé cette conversation au grand jury devant lequel il a déposé sous serment, il n’en a pas davantage parlé à son collaborateur, venu le rejoindre quelques minutes plus tard. Conclusion de Levine (et de l’avocat de Rove) : un responsable de haut niveau ne peut se souvenir des innombrables conversations qu’il a dans une journée. L’argument vaut ce qu’il vaut, mais il a convaincu Fitzgerald.
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