Petite découverte, grand changement

Publié le 6 août 2006 Lecture : 1 minute.

La culture moderne n’est pas ce que l’on pensait ! Les scientifiques lui donnaient quelque 40 000 ans et la croyaient originellement européenne quand, en 2004, une équipe de chercheurs découvre, en Afrique du Sud, des coquillages taillés en perles vieux de près de 75 000 ans. Les archéologues considérant que l’habitude de porter des bijoux est, au même titre que l’art, un comportement moderne, la modernité prend 35 000 années de plus. Son vieillissement n’est pas terminé. À la suite de cette découverte, les chercheurs furètent dans les musées d’histoire naturelle du monde entier en quête d’une vieille perle rare dont l’âge aurait échappé aux yeux des conservateurs. Et voilà que, le 23 juin, le magazine américain Science révèle la découverte de trois coquillages percés plus vieux que tous les autres. Deux d’entre eux ont été trouvés dans les années 1930 sur le territoire de l’actuel État d’Israël. Ils auraient au moins 100 000 ans, et peut-être même 135 000. Le troisième vient d’Algérie, il aurait 90 000 ans.

Les scientifiques sont formels : seuls des humains peuvent avoir percé ces petits trous, qui, en outre, sont exactement semblables à ceux de la pièce découverte en Afrique du Sud. « Ces découvertes prouvent qu’une longue tradition de travail des perles s’est étendue en Afrique et au Moyen-Orient bien avant l’Europe, explique au Financial Times Chris Stringer, du Musée d’histoire naturelle de Londres. Elles confirment aussi l’idée que l’anatomie et les comportements modernes ont de profondes racines en Afrique. »

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