Pascal Lamy

Publié le 6 août 2006 Lecture : 1 minute.

L’élève modèle n’est pas habitué aux revers. Diplômés de plusieurs grandes écoles (HEC, Sciences-Po, ENA), Pascal Lamy n’a pas traîné à l’Inspection générale des finances et au Trésor. Vite repéré par Jacques Delors, il s’en est fait le sherpa au ministère de l’Économie et des Finances, puis à la présidence de la Commission de Bruxelles. Avant de devenir, après un intermède au Crédit Lyonnais, commissaire européen au Commerce.
En posant ses valises sur les rives du lac Léman, en septembre 2005, le nouveau directeur de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) n’avait qu’un objectif en tête : boucler les négociations du cycle de Doha sur le commerce et le développement sur lesquelles son prédécesseur, le Thaïlandais Supachai, s’était cassé les dents. Un peu moins d’un an plus tard, Pascal Lamy a suspendu sine die, le 24 juillet, toutes les discussions, faute d’accord entre les 149 pays membres de l’institution, particulièrement sur les questions agricoles. L’échec est d’autant plus cuisant que l’énarque français s’était entouré d’une équipe de choc, avait bossé des milliers d’heures sur le dossier, repoussant les limites de sa fonction Dans une tribune adressée au New York Times, que vous lirez ci-contre, il s’en prend aux grandes nations de l’OMC – États-Unis, Europe, Brésil, Inde, Australie, Japon – dont le nombrilisme a fait échouer les négociations. Lamy leur demande de bien réfléchir aux conséquences de leur entêtement. Ce qu’il craint le plus aujourd’hui : une augmentation du nombre de conflits commerciaux internationaux et la multiplication des accords bilatéraux, défavorables aux pays les plus pauvres.

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