Élissa et ses surs

Publié le 6 août 2006 Lecture : 1 minute.

En 2004, la première édition de la Route d’Élissa, la première course féminine à la voile en Méditerranée orientale organisée par le Tunisien Najib Gouiaa, avait été un succès sportif et médiatique. Parties des côtes libanaises, vingt navigatrices embarquées à bord de cinq bateaux avaient parcouru près de 1 500 miles sans escale, en douze jours, avant de rejoindre le port de Hammamet, en Tunisie, en suivant le parcours emprunté, trois mille ans auparavant, par la princesse phénicienne Élissa, la légendaire fondatrice de Carthage.
Deux années ont été nécessaires pour préparer la seconde édition, mais le déclenchement de la guerre au Liban a contraint les organisateurs à modifier l’itinéraire. Les cinq bateaux et vingt navigatrices qui lèveront l’ancre à Carthage, le 13 août, jour marquant le cinquantième anniversaire de la promulgation du Code de statut personnel en Tunisie, symbole de l’émancipation des femmes, ne rejoindront donc pas Beyrouth, comme prévu, mais cinq autres ports de la Méditerranée : Valence (Espagne), Marseille (France), Monaco, Naples (Italie) et Athènes (Grèce).
Il n’y aura donc pas de compétition à proprement parler, mais les navigatrices – les Françaises Frédérique Brûlé, gagnante de l’édition 2004 à bord de Beyrouth, Christine Briand (2e sur Carthage) et Anne Monmousseau (4e sur Sabratha), ainsi que la Tunisienne Fériel Chakroun (3e sur Hammamet) et la Britannique Miranda Merron (5e sur Tyr) – et leurs quinze équipières – parmi lesquelles les Tunisiennes Khouloud Jaoui et Zarrouk Aïda – porteront à cette occasion un message de paix aux peuples de la Méditerranée. En pleine guerre au Proche-Orient, ce geste symbolique ne devrait pas déplaire à l’ONU, premier parrain de la manifestation.

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