L’Angola au cur

Publié le 6 août 2006 Lecture : 1 minute.

Fragments d’Angola est un récit de voyage sans itinéraire, une succession d’images photographiques et littéraires qui donnent à voir dans son infernale beauté et sa grandiose déchéance un pays meurtri par des années de guerre civile. Sébastien Roy est un amoureux de l’Afrique lusophone. Il a vécu au Mozambique durant son service civil et a choisi d’aller former des enseignants en Angola pendant trois ans, entre 2000 et 2003, autrement dit en pleine guerre.
« J’ai voulu mettre en mots ce pays si mal connu », raconte-t-il. Son livre vient se ranger au côté de ceux de René Pélissier, dont le très beau Explorar, voyages en Angola et autres lieux incertains, plus poétique que D’une guerre l’autre de Ryszard Kapuscinski, proche des uvres de José Eduardo Agualusa, qui signe la préface. Son frère, Thomas, a réalisé les clichés qui composent pour moitié l’ouvrage. « Nous ne voulions montrer ni l’Angola du pétrole ni celui des diamants, mais le quotidien de gens qui survivent, s’aiment, dansent, ces gens exemplaires qui nous ont beaucoup appris et à qui nous dédions notre travail », commente Sébastien Roy, sourire dans la voix. Pari réussi. Loin des thèses et de l’idéologie, ce livre n’est fait que de rencontres, de regards, d’impressions fugitives ou durables, c’est un reportage en clair-obscur au fil de paysages, étranges parfois, photographiés en noir et blanc.

Fragments d’Angola, de Sébastien et Thomas Roy, éd. Actes Sud, 192 pages, 27 euros.

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