La France en flèche
Publié le 6 août 2006 Lecture : 1 minute.
Alors que la décroissance démographique devient une préoccupation majeure un peu partout dans le monde développé, voilà que la France révise à la hausse ses prévisions. Ce pays, qui comptait 62,9 millions d’habitants au 1er janvier 2006 – dont 61,045 millions en métropole et 1,841 million dans les départements et territoires d’outre-mer -, tablait il y a cinq ans sur une population de 64 millions en 2050. Or, selon le dernier scénario de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), ce nombre devrait atteindre 70 millions. Ces nouvelles projections sont fondées sur le maintien d’un taux de fécondité de 1,9 enfant par femme (1,94 actuellement), contre 1,8 dans les estimations précédentes, mais aussi sur un solde migratoire annuel plus important que prévu : 100 000 personnes au lieu de 50 000.
Unique parmi les grandes nations européennes, ce – relatif – dynamisme démographique devrait notamment permettre à la France de se rapprocher de l’Allemagne (75 millions d’habitants en 2050, contre 82,5 en 2005). Mais il n’empêchera pas un vieillissement spectaculaire de la population. Celle-ci comptera alors 22,3 millions de personnes de plus de 60 ans, soit une augmentation de plus de 80 % par rapport au chiffre actuel (12,6 millions environ). Quant aux plus de 75 ans, qui représentent 8 % de la population française actuelle, ils seront deux fois plus nombreux.
Dernier indicateur significatif, l’espérance de vie à la naissance. Alors que, de 1950 à 2005, elle est déjà passée de 63 ans à 77 ans pour les hommes et de 69 ans à 84 ans pour les femmes, elle grimpera à 84 ans pour les premiers et à 89 ans pour les secondes. Outre les problèmes de financement des retraites, la France devra faire face à l’arrivée en nombre à l’âge de la grande dépendance (90 ans) de la génération du baby-boom, les personnes nées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
