La comédie musicale des « Barça ou la mort »

Publié le 6 août 2006 Lecture : 1 minute.

« Un jour, sur un vol Paris-Dakar, j’ai assisté à une scène troublante. Un jeune Sénégalais tenu par six policiers se débattait comme un forcené… pour ne pas rentrer au pays ! Je l’ai d’abord jugé, puis j’ai compris : c’était de sa dette – morale comme financière – ?qu’il avait peur, et non pas du retour. C’est de là que m’est venue l’idée d’un film sur la question. » Et c’est comme cela qu’est né Teranga Blues, du réalisateur et peintre sénégalais Moussa Sène Absa. Actuellement au montage, le film devrait sortir au début de l’année 2007. Il s’agira d’une comédie musicale urbaine mettant en scène le rappeur Aladji Man et son célèbre groupe sénégalais Daara J sur les thèmes de l’exil et du retour au pays. Quatre ans après le succès du film Madame Brouette, prix du public au Festival d’Angers en 2003, Moussa Sène Absa a choisi de raconter l’histoire de Madiké, un jeune artiste qui, après avoir émigré clandestinement en France, est expulsé vers le Sénégal. Démuni et sans le sou, le jeune homme ne veut pas décevoir ses proches, et l’argent qu’il n’a pas ramené d’Europe, il compte bien le gagner coûte que coûte. Même si le prix à payer est sa propre vie… « J’ai choisi ce thème non seulement pour désacraliser l’image de l’émigré riche, mais aussi pour entendre cette jeunesse prête à mourir pour vivre ailleurs et tenter de comprendre l’injustice que trahit son geste désespéré. Et la musique était pour moi le meilleur moyen de narrer cette tragédie. » Sur cette litanie de Daara J s’ouvre et s’achève Teranga Blues : « Voici le cur du jeune homme qui voulait traverser l’océan… »

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